Programme

La lèpre et l’Ulcère de Buruli sont deux maladies de la peau qui peuvent entrainer des mutilations et des séquelles invalidantes si elles ne sont pas dépistées et traitées précocement.

Sur le plan épidémiologique, la lèpre est endémique sur toute l’étendue du territoire national. Quant à l’ulcère de Buruli, elle est endémique dans les départements du Sud, soit 75% de la population du pays est à risque.

La lutte contre l’ulcère de Buruli et la Lèpre s’inscrit dans la Politique Nationale de Développement Sanitaire de la République du Bénin. Cette politique est actuellement régie par le Plan National de Développement Sanitaire 2009 – 2018 qui s’articule autour de cinq domaines (programmes) prioritaires.

La lutte contre l’Ulcère de Buruli et la lèpre est intégrée dans le Domaine 1 : « Réduction de la mortalité maternelle et infantile, prévention, lutte contre la maladie et amélioration de la qualité des soins », dans son programme 3 « Lutte contre la maladie »

LEPRE

La lèpre est une maladie infectieuse causée par le bacille de Hansen. Elle peut toucher les hommes comme les femmes, les adultes comme les enfants. La lèpre peut être guérie facilement grâce à la Polychimiothérapie (PCT) qui est une association de trois antibiotiques qui tue les bactéries et arrête la propagation de la maladie.
Quels sont les premiers signes qui peuvent faire penser à la lèpre?
– La présence de tâches claires sur la peau
– La perte ou la diminution de la sensibilité au niveau d’une tache cutanée
– Des plaies, une perte de sensibilité ou des brûlures fréquentes aux mains et aux pieds
– Apparition de nodules sur le visage ou sur les lobes des oreilles
Le traitement de la lèpre est entièrement gratuit.
Stratégie de lutte : élimination

ULCERE DE BURULI

L’ulcère de Buruli est une maladie mycobactérienne qui se manifeste de diverses manières dont les plus spectaculaires consistent en de vastes ulcérations cutanées. L’os peut être atteint.
Elle touche prioritairement les populations rurales pauvres, et surtout les enfants de moins de 15 ans. Ils guérissent souvent avec de sérieux handicaps tels que les rétractions musculo-tendineuses, les ankyloses des membres en position non fonctionnelles, les amputations.
Son traitement, essentiellement chirurgical, nécessite une longue durée d’hospitalisation, pouvant aller à plusieurs années, entravant ainsi la scolarisation des enfants affectés, et responsable de la dislocation des familles…
On ignore encore le mode exact de transmission de la maladie, même si le lien avec l’environnement aquatique est établi.
Stratégie de lutte : contrôle